- Homepage
- La Cité d'Alet
- Moyen-Âge
La cité d’Alet au Moyen-Âge.
Le site d’Alet devra attendre les immigrations bretonnes du VIème s. pour retrouver une forte fréquentation humaine. Les plus célèbres immigrants furent Aaron, Malo, Lunaire, Énogat, .. Les galeries de la principia militaire furent squattées mais son prétoire fut transformé en église. Le site portuaire bénéficia d’un nouveau trafic trans-Manche.
A la toute fin du VIIIème s., Alet fut promu siège d’évêché avec Helocar comme premier évêque (799-817). Au début du IXème s., à la suite de l’incendie de la première église, on construisit une nouvelle église. Malheureusement, à partir de 872, malgré ses remparts toujours debout, Alet eut à souffrir des incursions des Vikings (nord-man). Il semble qu’Alet fut même occupé par une troupe dirigée par Aquin (ou Incon) durant une trentaine d’années. Une chanson de geste évoque cette occupation dont on a retrouvé les traces dans le château de Solidor. Les normands furent chassés de Bretagne en 939 par Alain Barbetorte mais, à leur départ, la cathédrale d’Alet était détruite. Les listes épiscopales reprennent au milieu du Xème s avec Salvator (944-952). Une nouvelle cathédrale , plus grande et à deux absides, fut construite à la fin du Xème s.
Alet étant difficilement défendable et le port trop petit, l’activité économique migra naturellement vers le rocher Canalchius (île de Saint-Malo), d’autant que la montée du niveau marin avait nettoyé les marais situés à l’est de cette île. Au milieu du XIIème s., l’évêque Jean de Châtillon transféra son siège d’Alet à Saint-Malo. Les habitants d’Alet supportèrent mal ce transfert et cette perte de suprématie. Ils se révoltèrent en 1255 mais furent défaits par les malouins aidés de mercenaires français. En représailles, les remparts furent détruits de même que la cathédrale et le château de Solidor. Ce fut vraiment la mort d’Alet qui avait connu des heures de gloires aux époques gauloise et gallo-romaine et au haut Moyen-Âge.